Des travaux pour restaurer les remparts
Cernant la vieille ville et étant flanqués de 7 portes, les remparts de Kairouan, dont la longueur dépasse 3,2 km, datent du XVIIIe siècle de l’époque husseïnite et font l’objet d’un entretien continu dû à la nature même des matériaux utilisés.
En effet, malgré la grande épaisseur de ce monument, les constructions sont faites en brique, dont le mortier est en terre, ce qui offre une matière friable et très sensible aux intempéries et à la montée capilaire.
De ce fait, l’INP et l’ASM font de sa restauration une priorité permanente dans le cadre du projet de sauvegarde de la Médina de Kairouan, d’autant plus que les remparts constituent le cordon sanitaire qui permet d’entraver le débordement des constructions modernes à l’intérieur de la Médina.
Un pan risque de s’écrouler...
Néanmoins, une partie des murailles s’étalant sur plus de 25 mètres se trouvant du côté de Bab El Khoukha a été rénovée au cours des années 60 d’une manière qui rompt avec les principes fondamentaux de la restauration. En effet, tout un pan extérieur a été restauré sans se soucier de sa consolidation avec le reste des remparts.
Aujourd’hui, cette partie présente des dérangements importants, commence à s’incliner et risque à tout moment de s’écrouler.
Après consultation avec différents intervenants (architectes, conservateurs et ingénieurs), la décision fut prise de restaurer complètement cette partie et d’assurer ainsi son intégration avec le reste des constructions.
A la suite de l’étude et des relevés, les travaux ont été entamés au mois de décembre 2007 et devront se terminer à la fin du mois de février 2008, et ce, pour un coût de 35.000 D. Parallèlement, les travaux d’entretien continuent pour sauvegarder les charmes des murailles de Kairouan et pour faire en sorte que la ville soit prête à accueillir ses invités en 2009, année où elle sera la capitale de la culture islamique.
Fatma ZAGHOUANI
(source :
http://www.lapresse.tn/index.php?opt=15&categ=3&news=64542)